Miroir de nos peines (P. LEMAÎTRE), éd. Albin Michel
« Avril 1940. Louise, trente ans, court, nue, sur le boulevard du Montparnasse. Pour comprendre la scène tragique qu’elle vient de vivre, elle devra plonger dans la folie d’une période sans équivalent dans l’histoire où la France toute entière, saisie par la panique, sombre dans le chaos, faisant émerger les héros et les salauds, les menteurs et les lâches… Et quelques hommes de bonne volonté. »
Dernier volume de cette trilogie… et la lecture est toujours aussi limpide. Un roman qui conclut cette saga familiale par le personnage de Louise. La fillette qui fabriquait des masques avec Édouard Péricourt a bien grandit… et elle n’est pas heureuse. Dans un Paris, à la veille de l’occupation Allemande, elle cherche des réponses. Dans Au revoir là-haut, Pierre Lemaître a construit son récit en s’appuyant sur des détails historiques précis. Là, il y en aussi mais il se sert encore plus de la grande histoire pour raconter la petite, celle des protagonistes. La guerre reste très présente : des populations entières sur les routes, des prisonniers déplacés, les bombardements… mais les personnages sont davantage mis au premier plan, hantés par leur histoire personnelle plus que par ce conflit qui ébranle le monde. Une quête d’identité, des rencontres et des blessures qui vont se panser dans un contexte hors norme. Il est plus confortable de tout avoir lu mais cet ouvrage peut se lire indépendamment des deux autres volumes.
Roman paru en 2020.
Note : 4 / 5